Au premier regard, c'est un jardin bien ordonné, avec des plans successifs. Mais les détails sont aussi abondants et attirent l'oeil dans chaque direction.
Au premier plan, un double escalier de briques rouges avec trois arcades en dessous, face à l'allée centrale. Une caverne rougeoyante est gardée par un cerf. Le cerf est symbole de fécondité, des rythmes de croissances, de renaissance. Auprès d'Aphrodite et d'Adonis il symbolise l'ardeur sexuel. Dans la grotte, derrière le cerf, un grand lingam/phallus, tel que l'on peut en voir dans certains temples hindous.
Au deuxième plan, de grands et vieux arbres, un sous-bois, un couple de chevaux blancs et un dieu Pan jouant de la flûte. Puis de rondes collines et des vallons se déploient jusqu'à l'horizon. Un homme nu se repose sur une maison penchée, directement inspirée des construction étranges des Jardins de Bomarzo en Italie. Que j'ai aussi dessiné plus en détail dans une autre illustration.
Sur la gauche, un Minotaure surgit de terre comme une colline juste à côté d'un visage aux yeux mystérieux. Le mythe du Minotaure symbolise le combat spirituel contre le refoulement. Ce combat ne peut être gagné que par des forces lumineuses.
Mais c'est la partie centrale du tableau qu'il faut découvrir : intégré dans le paysage, apparaissent deux fesses rebondies, le dos et la tête d'un homme, couronné d'un petit pavillon. Un homme-paysage vautré dans la verdure avec laquelle il se confond. Cet homme géant a pour moi toute une histoire, une mythologie personnelle : c'est Dionysos en personne qui offre son corps désirable et incite les hommes et les femmes à des débauches sensuelles. Et c'est dans la partie souterraine que cela se passe, sur un autre tableau à découvrir bientôt...
Tipol
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| Esquisse prépartoire pour l'homme couché |
