vendredi 29 juillet 2022

Une île naturiste

Un été sur deux, nous allons passer nos vacances sur l'île naturiste du Levant proche de Porquerolles dans le sud de la France. L'ile est séparée par un haut grillage metallique car les deux tiers appartiennent à l'armée. C'est une zone verte qui la préserve de toute constructions invasives ( port de plaisance, villas de luxe et autre aménagements destructeurs de nature ) et les militaires s'y font très discrets, trop pour les fantasmeurs d'uniformes ! La partie naturiste est un village construit sur une colline assez escarpée, sillonnée de petits sentiers, surplombants les belles falaises et les eaux bleues.
A peine une dizaine de véhicules à moteur sont admis sur l'ile. La tranquilité y est garantie. Hors saison, environ 80 habitants y séjournent à l'année. L'ambiance doit y être bien différente de celle de l'été ! En effet, les adorateurs du soleil et du bien-être naturiste affluent pour se recharger les batteries, flâner, se baigner et s'amuser dans une ambiance de sympathique mixité de genres et d'âges confondus. Avec le port, la place du village est le grand carrefour des activités de l'ile. Terrasses et petits commerçants assurent le ravitaillement et les échangent festifs. Les petites guerres et jalousies internes ne manquent pas non plus !
La communauté gay est aussi bien représentée et fort heureusement la nudité gomme les apparences parfois trop clivantes. L'ambiance est décontractée, désencombrée des clivages sociaux. Les rencontres amicales et parfois plus sensuelles y sont souvent faciles: au détour d'un chemin de falaise; sur les rochers d'une petite crique ou à l'abri des regards derrière les immenses pins parasoles ! je vous laisse fantasmer la suite... Bon été à tous Tipol

vendredi 1 juillet 2022

La réconciliation avec le père

Mon Père, Je reconnais ta double puissance Celle qui me blesse au flanc gauche Celle qui me soigne au flanc droit Celle qui me fait te haïr Celle qui me fait t’admirer en secret Celle qui me met en dessous de ton ombre Celle qui me porte sur tes épaules Pour que je regarde plus loin que ton horizon d’homme blessé J’aurai voulu te soigner pour guérir mes propres blessures J’aurai voulu entendre – même en silence – que j’étais digne de ton amour Et pouvoir te rendre la caresse virile qui n’est pas venue
Et aujourd’hui alors que mon corps tremble de toutes ses fièvres Je t’appelle au-delà de la mort – au-delà de la pierre des cavernes Pardonne-moi – pardonne- toi ! Et pose ta main si rude, si douce sur ma tête fragile Sans gêne ni pudeur, que je sente une fois encore que tu es mon père Que je suis ton fils et que l’amour qui nous unit soit fluide et généreux Pour toujours !
Deux nuis après avoir écrit ce texte, j'ai fait un rêve : J'assistais à l'enterrement de mon père ( décédé depuis fort longtemps ). Il y avait foule, toute une procession. Nous étions face aux grandes falaises des grottes de l'Ardèche. Une assemblée exclusivement masculine et composée de beaucoup d'ancêtres. Mon père, étrangement, en faisait aussi partie ! Je lui ai présenté mon compagnon, mon amour, mon ami. Cela se faisait tout naturellement, sans complication. Puis, j'ai demandé au groupes des hommes et des ancêtres de pouvoir faire partie de leur "Caste de guerriers" et d'avoir leur protection et bénédiction... Je me suis réveillé avant d'avoir leur réponse...