Sex gravity
My love, la
petite cabine d’isolement dans laquelle je flotte en apesanteur est équipée de
multiples capteurs sensoriels. Je les ai tous connectés sur ce courrier Influx
afin que tu ressentes avec moi les mêmes sensations. Depuis déjà deux mois, le grand vaisseau
s’éloigne de la Terre et nous rapproche de Mars. L’ennui de ce voyage atteint
tout l’équipage. Moi aussi et j’aime m’isoler pour ne penser qu’à toi. J’ai
fermé le sas et déconnecté les caméras de surveillance. On en a l’autorisation uniquement
dans cette cabine pendant une heure.
J’ouvre ma
thermo-combi et me caresse le torse, la poitrine en fermant les yeux. Les
images de ton corps et de ton visage flottent derrière ma rétine. En apesanteur
dans la cabine je gravite autour de toi et me souviens… Je caresse mes tétons
raidis et les sens comme si tu les titillais toi-même. Je dois tout faire avec lenteur, langueur,
car les mouvements sont multipliés par la force anti-G et très vite je me cogne
aux parois capitonnées de la pièce qui n’a ni haut, ni bas. Et c’est toi qui
entrechoque mon corps. J’ouvre plus bas ma combi et caresse mon bas-ventre, ma
queue qui raidit, mes couilles. Sans effort, j’imagine aussi ta queue qui se
cabre et pulse au rythme de ton cœur sur mon ventre. La mienne vient se caler
entre tes fesses. Je les caresse en
douceur, juste sur les creux qui te rendent si viril et accentuent ta force
musculaire. Ma faiblesse est dans la vénération de tes creux. Je les palpe, les
détaille comme au microscope, vérifie leurs ombres et les courbes qui se
modifient chaque fois que tu changes de position. J’explore avec les yeux au
bout des doigts chaque parcelle de ton torse, le galbe de ta poitrine ronde et
douce. Tes tétons se raidissent sous mes caresses et je les pince doucement entre
mes doigts pour les exciter encore plus.
En anti-G les positions sont
infiniment légères. Un flottement du corps assoupli et renversé. La musique que j’ai choisie évoque des
paradis, des sphères rythmées. Je me laisse enivrer. Ta langue maintenant lèche ma peau et mon
corps s’imbrique dans le tien. Nos langues se mélangent, s’enlacent. Je vais te
dévorer, engloutir ton corps et ta queue jusqu’au fond de ma gorge. Je veux la sentir battre la chamade dans ma bouche sur mon palais des merveilles
avant de l’introduire lubrifiée de ma salive
dans mon cul et je vénère le tien plus profond par la même occasion dans
les positions que tu m’ordonnes de prendre pieds au plafond qui n’existe pas
écartelé pour toi et toi à ton tour soumis sous mon sexe axe du monde vaisseau
pénétrant au cœur de ton organisme par les trous les plus sensuels et sombre
galaxie interne et tu flottes aussi en apesanteur à l’intérieur de mon corps à
la limite des mots qui n’expriment pas l’extase que nous glissons aux creux de
nos reins agrippés l’un en l’autre comme à la force d’une marée centrifuge le
souffle de l’espace au creux de ta nuque.
Ecoute ce que mes sens te disent au creux de l’oreille que j’ouvre comme
une fleur en même temps que tu écartes mes fesses pour y glisser ta langue
écartant les mains et les jambes musclées de l’homme que tu es vaisseau d’acier
bite glissante dans l’éther de la galaxie nova.
J'ouvre les yeux
et jouis. Mon sperme s'épanouit en gerbes dans le vide de l'espace. La cabine
sanctuaire de nos amours absorbe mes sécrétions par ses capteurs sensoriels.
Les sens-tu dans ce message ?
Je dérive dans
un demi-sommeil extatique et me réjouis de te revoir, de te lécher et pénétrer
partout, très bientôt... sur Mars !
Romain - Voyage :
Lune – Mars oct. 2027