dimanche 29 mai 2022

Le rêve du serpent

Pour faire écho à l'article d'André dans "la case des hommes" : >Le serpent, ce symbole phallique qui accompagne notre vie, je publie ici quelques peintures qui ont marqué des étapes de ma vie.
Le serpent est un symbole puissant et universel. Dans la tradition hindoue il est resté très vivant et protecteur. J'ai pu le vérifier par moi-même à mainte reprise.

mercredi 4 mai 2022

Faire la paix avec ses ancêtres

Parfois dans nos existences nous sommes confrontés à des bloquages. On a beau se démener pour en trouver l'issue et rien ne marche. Ceux-ci peuvent provenir de nos liens avec nos parents ou même nos ancêtres. Dans cette errance vers les zones inconnues de notre passé familiale, il est important de suivre ses intuitions, ses rêves, accepter des aides et ne pas se décourager. On dira : "oh, ce n'est qu'un petit caillou dans ma chaussure !" Mais ce petit caillou peut faire très, très mal et même vous handicaper de plus en plus. Alors oui, c'est important d'aller voir dans les catacombes de votre mémoire familiale et d'y mettre de la lumière ! Puis de vous réconcilier avec tout ce que vous rencontrerez de dérangeant !
Peut-être que vous dialoguerez avec certains de vos ancêtres et ceux-ci auront des choses très privées à vous dire. Comme nous ils ont vécus avec leur lot de difficultés, des joies et des souffrances. Souvent ils ont été étouffés dans leur élan de vie et ces frustrations se sont répercutés sur leur descendance. Ne les jugez pas...
Soyez indulgent avec vous-même comme avec eux ! la paix suivra...
Pour ceux qui voudraient approfondir : Aïe, mes aïeux! de Anne A. Schützenberger Ed. desclée de brouwer

mardi 29 mars 2022

Explosion sensuelle - Eros in Extasy !

Autrefois l'explosion sensuelle du printemps, le sacre de la sève montante, je la vivais que difficilement et je sublimais cette énergie en créativité. Cela a certe permis que je peigne et dessine quelques tableaux qui méritent d'être vu et que j'ose présenter ici. Mais la maturité aidant, le potentiel sensuel a fini aussi par s'exprimer dans les corps à corps, les délires sensuels sans retenus avec de multiples partenaires, les sens enfin libérés de leurs carcans...
La maturité masculine n'est pas forcément l'âge de la retraite de la sexualité. Certe, un ralentissement de la libido est souvent à déplorer, mais l'intensité reste au rendez-vous et les fantasmes sont parfois décuplés. Alors j'aimerai par ce message dire à tous les hommes de ma génération, ceux du baby boom des sixties, bougez-vous, explorez votre sexualité, vos fantasmes, laissez vous vivre maintenant, n'attendez pas ! Ce nouveau printemps est à porté de main, de vos mains et de toutes vos extrémités ! Mettez-vous la tête en bas ... Eros in Extasy !!!

mardi 15 mars 2022

Hommage à un ami de Bénarès

Les événements de la vie et les mises en scène de la mort sont parfois brutales. Souvent nous n'en sommes que les spectateurs éloignés, parfois ceux-ci sont très proches de nous... Je viens d'apprendre le décès dû à un accident de Rickshaw (petit véhicule-taxi indien) d'un ami de Bénarès. Je suis doublement choqué car cet accident a eu lieu fin décembre de l'année passée et je n'en ai rien su ! N'ayant pas de nouvelle de cet ami depuis plusieurs semaines, j'ai envoyé un message par WhatsApp et la réponse brutale, crûe, accompagnée d'images est arrivé immédiatement. C'est son frère qui, nouveau propriétaire du téléphone, me répondit... Malaise, incrédulité, tristesse... Un tourbillon de sentiments et d'émotions contradictoires m'ont saisi, là, à la sortie d'un immeuble, juste après une visite médicale...Les images de mon ami mort, des préparatifs de sa crémation au bord du Gange, du véhicule tordu par le choc de l'accident, ne laissaient aucun doute. Et pourtant, il a fallu bien quelques heures pour admettre que je ne le reverrai jamais. Que je ne partagerai plus ces sympathiques moments d'amitié, une amitié de plus de 25 ans !
Reste des souvenirs auxquels j'étais liés par l'ami Sanjay : Des promenades au bord du Gange; la reconnaissance de son travail de masseur, de ses mains "d'or" qui m'apaisaient de toutes les souffrances du voyage; des rencontres entre amis au café. Et un souvenir de 2005, avec oui, la peur déjà de le perdre, alors que nous venions de nous quitter dans un moment de fraternité. J'apprenais qu'une bombe artisanale placée sous le banc d'une échoppe venait de faire plusieurs morts et des blessés graves. Juste à l'endroit où nous nous étions vus ! J'y suis retourné au plus vite et heureusement il était sain et sauf ! Oui, que de souvenirs et d'images qui ne remplaceront jamais son beau sourire et sa franche amitié. Adieu Sanjay

lundi 14 février 2022

Cul nu sur la plage

          Oui, oui, c'est encore l'hiver, et ici il gèle presque chaque nuit. Mais le soleil déjà nous réchauffe un peu plus chaque jour et on peut se permettre de rêver ( ça coûte rien )  aux jolies plages naturistes, de se mettre cul nu au soleil, de rencontrer d'autres hommes qui partagent ce plaisir si naturel. 

Que de souvenirs de bords de rivière, de bord de mer et de lac, de jours d'été d'insouciance, de baignade dans les eaux fraîches, de jeux érotiques dans les sous-bois !

Ah, les sous-bois de tous les fantasmes! Des hommes de tous âges s'y baladent en espadrilles ou pieds nus, la queue bandouillante, la main palucheuse, la tête remplie de fantasmes, le regard aux aguets tout en faisant semblant de ne pas être là pour le sexe. les hommes qui tournent, passent et repassent en recherche d'un moment de plaisir, d'une branlette furtive ou d'une enculade décomplexée plus ou moins exposés au regard des envieux, des timides...
Que de moments intenses passés à l'ombres des buissons, des pinèdes, des petits bois humides et frais avant de retourner vers la rivière, vers les bord du lac ou la mer pour s'y rincer le corps, la bite et l'esprit des plaisirs intenses et anonymes. 
 
 
Puis bredouille ou satisfait, il est temps de retourner vers ses amis, son partenaire ou son petit campement de célibataire. Se reposer et lire un moment, s'assoupir ou mater les beaux culs qui passent, avant de retourner "faire un tour", l'appétit des fantasmes encore ouvert....
 
Encore un peu de patience, l'été reviendra bientôt...
 


vendredi 21 janvier 2022

Les garçons de Java

 Au coeur de l'hiver, les pieds au chaud près de la cheminée, j'écoute la bise souffler sur la forêt et les prés obscures  et je me souviens de mes voyages anciens. Et particulièrement d'un voyage à Java... Et des garçons rencontrés au hasard de mes balades à travers ce pays si jeune et si peuplé de sourires polis et de regards curieux... Au début je trouvais cela indiscret, gênant, puis au fil des semaines c'est devenu un jeu, une fête quotidienne... 



 

     Rien de plus facile que de se laisser porter, bercer par la foule javanaise. On a l'impression très vite d'être dans un banc de poisson et de suivre le mouvement... Et les mouvements de certains garçons sont parfois très explicites, provocateurs... J'avais même pas 30 ans, quelques expériences dans ma besace de voyageurs, mais aussi beaucoup de naïveté et de disponibilité... Alors parfois je me laissait emmener, prendre par la main. Oui par la main, c'est un signe d'affection très courant entre hommes...Pour un partage furtif, des caresses et des baisers sensuels sous les frondaisons d'un parc. Pour  des désirs à demi assouvis dans des arrières cours d'immeubles, jamais trop tranquilles. Pour des dragues audacieuses dans les marchés et les rayonnages d'un magasin...


Et puis il y a eu le coup de foudre fatal. L'insoutenable déflagration qui m'a fait perdre les pédales et mené au bord du gouffre. Oui, j'ai faillit me noyer dans cet amour déraisonné pour ce garçon si charmant et si doux, si provoquant et désirable. Non, en fait, je me suis noyé ! Submergé par tous les fantasmes de Java, les hordes de dieux animistes du délire et des désirs. Prêt à tout pour rester avec lui...


La suite de cette rencontre, de cette passion dévorante est trop triste pour que je la raconte ici... je préfère la conclure ( provisoirement ? ) en forme de balade musicale. Une balade javanaise, bien sûr !




vendredi 14 janvier 2022

Dans le désir de l'intimité

 


Le train part, accélère. Je suis à un point de non-retour. Il m’emmène vers cet homme inconnu sur lequel je fantasme depuis plusieurs jours sans n’avoir rien vu de lui ! J’ai la peur au ventre et il faudra la contrôler pendant des heures. J’ai la sensation d’aller vers un instant de vérité pour ma vie. Ou vers la mort ? Encore une exagération, un délire de mon imagination…

J’ai le cerveau en ébullition. Plein d’images et de fantasmes, de promesses de plaisirs sauvages. De soumission au-delà de mes expériences, de perte de contrôle au-delà des sens. Il va venir comme une grande ombre noire, toujours plus proche de moi. Après m’avoir ausculté sous toutes les coutures, reniflé tous les orifices du corps, Il va m’ouvrir et m’écarter dans mes diagonales et se caler sur moi avant de pénétrer mon cul agité et excité par la peur.

Hier soir, au téléphone, j’ai entendu sa voix. Je l’aie trouvée agréable et rassurante. Il m’a parlé de forêt, d’humus et de terre. De l’été et des foins odorants, des moissons et de la canicule. Avec le désir de m’attacher aux arbres, de me rouler dans la boue et me faire jouir dans la terre.

Mais cette nuit dans mon sommeil, il était à nouveau une ombre pleine de puissance.

Maintenant le train tremble sous les assauts du vent. Et ce souffle sauvage prend possession de mon corps.

Il me met un bandeau sur les yeux tout en me caressant la nuque. Puis déshabille mon corps et m’attache au tronc d’un arbre, le torse appuyé tout contre. Je maitrise mes tremblements et concentre tout mon esprit à dépasser ma peur. 

Les arbres embaument de leurs parfums de fleurs. Cerisiers, abricotiers, pommiers et poiriers bourdonnent d’insecte en quête de pollens. Le soleil de fin d’après-midi est encore chaud sur mes cuisses et mon dos. La terre, légèrement humide, distilles des parfums herbeux. J’ai les bras en croix autour du tronc de l’arbre et je sens son odeur d’écorce. Mes chevilles sont entravées par une corde, les pieds nus sur l’herbe. Je bande. Mon sexe frotte l’écorce dure.

J’ai le sentiment d’être seul, comme s’il m’avait laissé après m’avoir attaché. S’est-il éloigné ou m’observe-t-il silencieusement ?

Je monologue avec les chants du vent et des oiseaux. Je suis vraiment seul, nu et attaché, les yeux bandés au milieu de ce verger merveilleux. Des pétales de fleurs virevoltent dans l’air et viennent se coller sur ma peau. Sensualité extrême. 

Attente.

Textes extraits de : "l'ange dominateur" copyright Tipol